I. Généralités
Le tétrahydrofuranne est un liquide incolore, très volatil, d’odeur éthérée.
Formule chimique
Le THF est utilisé :
– comme solvant des résines et matières plastiques (polychlorure de vinyl, polyéthylène, polystyrène, poly-esters, polyuréthanes….), dans les industries des encres, des résines, peintures, vernis et colles.
– comme solvant d’extraction ou comme milieu réactif des industries pharmaceutiques
– comme intermédiaire de synthèse organique.
II. Propriétés physicochimiques
Le THF est miscible à l’eau et à la plupart des solvants organiques.
C’est également un bon solvant de nombreuses résines et particulièrement du polychlorure de vinyl (PVC). Son utilisation dans le collage des tuyauteries en PVC est très fréquente.
Au contact de l’oxygène, le THF donne naissance à des produits qui sont des composés non volatils, instables, susceptibles d’exploser sous l’effet d’une augmentation de température et parfois spontanément, lors d’une distillation par exemple.
III. Données cinétiques principales
Le THF est absorbé par voie respiratoire, digestive et percutanée.
Quelle que soit la voie d’entrée, le passage semble rapide et important mais il n’a jamais été précisément quantifié.
La distribution dans l’organisme et les voies métaboliques ne sont pas précisément connues. La dégradation est probablement au moins partiellement dépendante de mono-oxygénases à cytochrome P450. En effet, certaines mono-oxygénases à cytochrome sont induites par une exposition prolongée au THF.
IV. Toxicité
Organe cible : le foie.
Toxicité aiguë
Peu de publications à ce jour.
Les symptômes les plus souvent rapportées après une exposition prolongée à des concentrations atmosphériques élevées sont : des céphalées, une irritation des muqueuses oculaires et respiratoires, un syndrome ébrieux et une élévation des transaminases. On a également signalé des éruptions cutanées érythémateuses des parties découvertes et une atteinte tubulaire rénale probable.
Toxicité chronique
La symptomatologie rapportée est à type d’atteinte hépatique, d’encéphalopathie, d’irritation oculaire et respiratoire, ainsi que de neuropathie périphérique.
V. Surveillance en médecine du travail
1) Évaluation de l’exposition
– VME = 200 ppm, soit 590 mg/m3.
2) Surveillance médicale
L’exposition au trétrahydrofuranne nécessite une vigilance particulière chez les personnes ayant une maladie respiratoire chronique, une dermatose des parties découvertes, un alcoolisme, une maladie hépatique ou rénale chronique.
3) Examens complémentaires
L’activité des transaminases et éventuellement la mesure de la créatininémie compléteront l’examen clinique.
VI – Traitement d’urgence
Traitement symptomatique des troubles.
VII. Réparation
TRG 84
TRA 48